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08.02.14 LE GRAND MECHANT BEAT #11 W/OPHIDIAN Live

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il y a 10 ans 10 mois - il y a 10 ans 10 mois #44460 par JanineVodka
Après un anniversaire dignement fêté, Le Grand Méchant Beat , infatigable ambianceur de dancefloor, pensait déjà à sa prochaine soirée. Vu l’énormité de sa dernière teufé au Cabaret, il n’allait sûrement pas s’arrêter sur une si bonne lancée, il restait tant de gentils petits beats à traumatiser. Et quel lieu mieux adapté que son Glazart adoré pour commencer sa nouvelle année. Il était déjà en joie d’y retrouver ces grosses basses que seuls les bons ingés sons savent faire ronronner, son public déchainé qui le suit depuis ces deux années et l’équipe menée par la belle Florence aux mains d’acier. Tout est donc réuni, pour qu’encore une fois le Glazart soit le théâtre d’une soirée comme seul Le Grand Méchant Beat en a le secret.

Et comme il sort toujours bien accompagné, pour cette rentrée il vous a concocté un plateau de taré !!

Ophidian , de retour à Paris, y jouera en live pour la première fois, après la sortie de son album qui a marqué cette fin d’année, préparez vous à un live explosif !! À ses côtés et pour la première fois à Paris, Igneon System , le jeune belge de l’écurie The Third Movement qui s’est fait remarquer par ses nombreuses sorties énervées ces dernières années. Encore une exclu, avec C-Netik , également pour la première fois à Paris, ce jeune portugais est l’un des artistes qui s’est démarqué en 2013, avec des méchantes sorties sur le label PRSPCT ou encore le label Yellow Stripe . Pour représenter la scène française qui monte, R.E.M.Y. sera également de la partie, après sa récente sortie sur le label LGMB aux côtés de DaMM , il viendra vous montrer de quel bois il se chauffe derrière les platines. Les jeunes Neks et Kataklyzm , arrivés seconds au mix contest du Grand Méchant Beat auront pour mission d’ouvrir cette énorme soirée. Et bien sur à leur côté, votre kalash préférée AK47 , toujours prêt à défoncer un dancefloor. Le tout mis en déco et en lumière par nos amis K-Roll et Fonktion .

RDV donc le Samedi 08 Février 2014 à Glazart pour la 11ème édition du Grand Méchant Beat !!

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Lien event FB : www.facebook.com/events/182934268580842/
Dernière édition: il y a 10 ans 10 mois par JanineVodka.

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il y a 10 ans 10 mois #44461 par JanineVodka
Hello, pour commencer notre série d'interviews, voici celle d' Igneon System . Enjoy! :)

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Hello Mister, il semblerait que ce soit ta première date à Paris ! Est-ce que tu peux te présenter au public français ? Quand est-ce que tout a commencé ? Qui sont les artistes qui t’ont inspiré ? Tes influences musicales (au-delà de l’électro) ? Ton premier choc frontal avec la musique électronique ? Qui est Igneon System ?

Hello les Parisiens, je suis Dave Igneon System, manipulateur et fournisseur de l’un des styles de musiques électronique les plus durs depuis quelques années maintenant. Ceux qui me connaissent savent que j’envoie, les autres honte sur vous… !
Alors, tout a commencé pour moi autour de 2004/2005. Mes amis ont commencé à aller en rave et à produire de la musique et j’étais assez intéressé par le processus de création de la musique. À cette époque ça tournait principalement autour de Deathchant, Audiogenic et Epileptik. J’ai grandi avec cette musique mais mon intérêt pour la drum and bass n’était jamais très loin. Je me suis acheté du matériel et j’ai commencé à expérimenter. À cette époque il y avait beaucoup de hardware mais je suis resté purement software. Je voyais plus de possibilités pour éditer la musique et je n’avais pas besoin de tous ces câbles dans mon studio, il y a déjà assez de chaos comme ça ici.

Mes influences musicales venaient d’univers comme l’idm, l’acid, le hardcore, le métal, le hip-hop, l’expérimental, la drum and bass, le breakcore … disons que j’ai écouté beaucoup de styles avant de savoir dans quelle direction je voulais aller.
Les premiers artistes qui m’ont inspirés sont Amon Tobin, Krush, Dj Shadow, Boards of Canada, Richard Devine … De la musique très expérimentale avec une autre vision du son. Quand je suis arrivé dans le hardcore il n’y avait qu’une poignée de producteurs qui attiraient mon attention. Des artistes comme The Outside Agency, Dj Producer, I:Gor, Deathmachine et Ophidian ont été et restent mon top 5 qui ne changera jamais. Ils innovent toujours et on peut sentir leur désir de progresser. Ils ont défini le ton et le niveau que doit avoir la production musicale, intelligence et puissance combinés en une !

Tu as commencé la musique assez jeune (je me souviens te voir déjà dans des soirées en Belgique en 2006). Quelle a été la difficulté de la route vers le « succès » ? Qu’est-ce que cela a impliqué ? Comment ta musique a évolué ? Comment as-tu appris ?

La route vers le « succès » est très dure, elle a des obstacles dangereux quand cela devient sérieux ! Depuis 2006 faire de la musique est une obsession. Chaque minute, chaque heure de la journée je pensais à des kicks et des snares. À cette époque j’étais encore étudiant et combiner les études et la musique n’a pas été simple. Au début, je n’avais pas l’intention de jouer et de faire partie de la scène. J’étais juste curieux du processus de sound design. Quand mes amis m’ont dit de mettre des morceaux sur Myspace, j’ai rapidement été remarqué par d’autres artistes comme Fiend, Autopsy & Tugie, I:Gor et Dj Producer. Cela a été très motivant pour moi et m’a donné un boost supplémentaire pour continuer. Je suis entré en contact et j’ai eu des sorties sur Audiodamage, Pandemonium, Elektrokut, Rebelscum et Nekrolog1k in 2009. Pendant ce temps j’ai beaucoup appris au sujet de la production, mais c’était encore difficile de faire quelque chose de spécial car je cherchais encore mon identité de producteur / DJ. Ensuite je suis entré en contact avec le crew Nekrolog1k et ils m’ont proposé de les rejoindre. J’ai accepté et nous avons eu une collaboration solide car c’était le son dans lequel je croyais. Nouveau et frais et contre toutes les limites. Avec Nekrolog1k je me suis fait de plus en plus remarquer et les bookings ont suivi rapidement. J’ai travaillé jour et nuit, seul, avec ma détermination de gagner le respect.

À cette époque je sentais le chemin vers le succès. Beaucoup de sociétés et d’agent me draguaient, je me sentais comme un produit, un numéro. J’ai choisi de me protéger et j’ai refusé ces offres. Je voulais juste me concentrer sur ma musique en tant qu’artiste. Je suis ensuite entré en contact avec Nicky (qui était en stage chez The Third Movement). Elle m’a mis en contact avec eux et je veux encore la remercier aujourd’hui car ça a été une étape importante dans ma carrière, MERCI NICKY !

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Avec The Third Movement j’ai su quelle était ma place dans la scène. Je voulais faire partie de cette famille et de cette vision. Je les ai rejoins en 2011 et n’ai jamais regretté mon choix. Booking après booking sortie après sortie (TTM, Industrial Strength, Prspct, Motormouth,…) j’ai appris à connaître la scène, c’était une époque de joie et d’excitation mais aussi de politique et de mauvais jeux. J’ai eu des déceptions quand tu réalises que ce n’est plus à propos de musique mais seulement de l’aspect financier. J’ai perdu ma motivation et pris une longue pause avec la production et j’ai essayé de me découvrir pour savoir dans quelle direction je voulais aller. Je me suis aussi séparé de Nekrolog1k à cette époque. Ca a été l’une des périodes les plus sombres de ma vie.
Après un certain temps et de longues heures au téléphone avec certaines personnes, ma motivation mon mode-rage sont revenus. J’ai retrouvé le chemin du studio et ai commencé à produire comme un dingue et j’ai commencé Heresy !

La route vers le succès est pleine de pièges et demande beaucoup d’énergie et de temps pour y arriver.

De nos jours je vois plein de producteurs sur les médias sociaux qui se prennent pour des producteurs stars. Certains essaient d’y arriver en achetant des fans et d’autres en se payant des « ghost producers » (des gens qui produisent des tracks pour vous contre de l’argent).
Le succès doit être quelque chose que tu gagnes de façon inopinée et sans manipulation. Tu dois être déterminé et prêt à sacrifier ta vie pour la musique et pas ton porte-monnaie.
Quand je me retourne et que je regarde ma carrière, je peux garder la tête haute et être fier de ce que j’ai accompli jusqu’à maintenant et rien ni personne ne pourra m’arrêter.

Ton style peut-être qualifié de « hardcore industriel ». Tu fais de la musique lente, rapide, tu mets des snares et des breaks mais tu ne sembles pas être dans cette « crossbreed mania ». Quelle est ta vision sur ce style qui a créé un pont entre la scène hardcore et la scène drum and bass. Comment vis tu cela en tant que musicien ?

On peut appeler cela du hardcore industriel dans une certaine mesure oui. Mais je veux surtout que les gens entendent ma musique et se disent, ça c’est « Igneon System » c’est tout. Le crossbreed reste un style intéressant. La connexion entre deux publics a permis à des gens de la scène drum and bass d’accéder aux terrains hardcore.

Quand The Outside Agency sont arrivés avec cela, un monde nouveau s’est ouvert pour beaucoup de gens. C’était devenu tellement populaire que certains DJs jouaient ce style en laissant de côté leur identité réelle seulement pour attirer du monde. Pour moi c’était un mauvais signal.
Mais le crossbreed a évolué et est devenu plus intelligent, les gens ont arrêté la vibe typique kick snare (MERCI MON DIEU !).

Si je dois dresser une liste de mon top 5 d’espèces intelligentes crossbreed :
1) The Outside Agency
2) Ophidian
3) Deathmachine
4) I:Gor
5) Switch Technique

Il y a aussi de nombreux producteurs qui sont apparus et qui ont attiré mon attention. Des artistes comme Micromakine, The Clamps et Fragz ont une vision de la qualité et de l’originalité et valent clairement un coup d’oreille.

Tu es aussi un des promoteurs des soirées Musick. La scène en Belgique semble assez importante et offre une grande variété de soirées. Le breakcore a été LA musique en Belgique avec les soirées Breakcore Give Me Wood, plein de salles underground et de l’autre côté de grosses soirées gabber et hardstyle. Comment c’est d’organiser des soirées en Belgique ? Comment ont évolué les choses ces 10 dernières années ?

En 10 ans les choses ont beaucoup changé en Belgique. Au début, c’était tout pour l’underground. Le mouvement underground a beaucoup grandi grâce notamment à X&trick aka Mr Bug Klinik! Il était l’une des forces vives de la scène belge. C’était un promoteur qui n’avait pas de limites et combinait plusieurs styles les uns avec les autres. Ses soirées étaient l’endroit où il fallait être si tu voulais découvrir de nouveaux artistes. Ce mec mérite une statue en Belgique!

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Mais les choses ont sensiblement évolué, des mouvements ont commencé à grandir et les gens ont commencé à organiser de plus en plus de soirées et j’en ai fait partie avec MuSick. Ma vision était des line up de qualité pour un prix de qualité et ça a marché ! Nous avons fait salle comble après salle comble et cela n’est pas passé inaperçu auprès des autres promoteurs. De plus en plus de soirées sont arrivées par des promoteurs différents. À un certain moment il y avait 3 ou 4 soirées hardcore par week-end. Trop de soirées et de plus en plus d’organisations ont dû jeter l’éponge après avoir perdu de l’argent. Les gens sont devenus plus regardants sur les soirées et les choses sont devenues plus chères. Aujourd’hui les organisations les plus fortes et les plus qualitatives sont encore en Belgique et elles gagnent une attention internationale.

Tu as lancé ton label Heresy. Tu travailles sur un album. Est-ce que 2014 va être un tournant dans carrière ? Tu as aussi un travail, est-ce que cela veut dire que tu vas le quitter pour te dédier à 100% à la musique ? Qu’est-ce que cela va prendre en terme d’efforts et de sacrifices ? Quel est l’avenir d’Igneon System ?

2014 va être intense pour moi. J’ai commencé à travailler sur mon premier album qui va sortir sur Heresy cette année.
J’ai beaucoup de pression après avoir écouté les albums de Deathmachine et Ophidian. Je ne sais vraiment pas encore comment les choses vont sortir. Mais j’aime me challenger et essayer de penser en dehors des sentiers battus avec cet album.
Un album n’est pas pour faire plaisir à tes fans mais pour t’exprimer. Je suis sur qu’il y aura des "pour" et des "contre".
J’ai un boulot à côté de la musique car je ne veux pas en être dépendant. D’un jour à l’autre ta carrière dans la musique peut être terminée et la stabilité c’est important pour moi.

Si tu dois produire des morceaux pour avoir des bookings pour vivre, je pense que cela doit créer un stress supplémentaire et avoir un impact sur la qualité des morceaux. Avoir un boulot et une carrière dans la musique est assez hardcore à combiner mais tu dois tout planifier et te tenir un agenda serré.
Quel est l’avenir d’Igneon System … Qui le dira, cette année va être vraiment pleine de bookings et de production pour moi. Après mon album je planifie une tournée pour la seconde partie de 2014 et en 2015 je prendrai une pause pour un an.
La question que tu dois donc poser est … Qu’est-ce qui viendra en 2016 ;)

Sincèrement
Igneon System

Rendez-vous le 8 Février a Glazart pour une bonne dose d'Igneon System !

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il y a 10 ans 9 mois #44486 par JanineVodka
Deuxième Interview à l'occasion de la soirée Le Grand Méchant Beat 11 du 8 Février 2014 a Glazart : DJ R.E.M.Y. , qui est sorti sur notre label Le Grand Méchant Beat Recordings Enjoy! :)

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Hello R.E.M.Y. ! On va d’abord commencer par la désormais traditionnelle présentation. Qui est R.E.M.Y. ? Comment es-tu tombé dans les musiques électroniques ? Par quelle porte es-tu entré (Hollande, free party, clubs) ? Quelles ont été tes premières soirées ? Les artistes qui t’ont fait rêver ? Pourquoi les musiques dures et plus précisément le hardcore industriel ?


Hey salut ! Moi c’est R.E.M.Y. (vas-y, épelle chaque lettre juste pour le fun), dj & producteur de musique industrielle. J’ai découvert ce milieu et la hardmusic à mes 15 ans, lors des soirées TCK Killer au Métropolis et lors des différents festivals en Belgique et Hollande que j’ai pas mal saignés pendant 3 / 4 ans. J’étais un fana de hardstyle et je crachais sur le hardcore en disant « c’est de la musique de fou ». Donc soit j’ai changé d’avis, soit je suis devenu ce fou !
Puis on m’a introduit à la musique hardcore via Evil Activities à l’époque donc un style plutôt cool, même ta mère l’apprécie. Au fil du temps et des soirées je sombrais un peu plus dans le côté dark et plus violent du hardcore, avec des artistes comme Promo, Unexist, Tymon, Ophidian et des labels comme ISR ou TTM (ta mère apprécie beaucoup moins tout de suite). C’est justement cette violence dans les kicks, les ambiances, qui me procuraient et me procurent encore, un plaisir que je ne saurais expliquer. Si vous trouvez la réponse, allez l’expliquer à mes potes qui me prennent pour un fou. La musique ça ne s’explique pas, ça se ressent. (alerte punchline)

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Qu’est-ce que ça fait d’être un jeune dj français & producteur hardcore, dans un pays où la scène hardcore passe son temps à se chercher entre la free party et les fans de la Hollande ? Qu’est-ce qui te donne envie de continuer et pas de passer au dubstep ou à la minimale ?

C’est pas le top. Tu aimes une musique, tu as envie de partager cet amour en mixant et en jouant tes créations en soirées, sauf qu’il n’y a pas de soirées ou alors que des soirées cheap. C’est pourquoi je me suis tourné vers la Belgique, avec des soirées presque tous les week-ends, qui te donnent une chance. C’est là-bas que j’ai beaucoup progressé.
Heureusement depuis quelques années en France il y a une renaissance avec des soirées de qualité, la hardmusic regagne du terrain et de la reconnaissance, ça fait plutôt plaisir !
Pourquoi ne pas passer au dubstep ou à la minimale ? Pour ne pas le faire sans envie juste parce que ça marche. J’ai essayé le dubstep pendant un temps, je n’y retrouvais pas le même plaisir qu’avec le hardcore. J’ai donc préféré me concentrer sur ce qu’il me plaisait le plus et ce qui marchait le mieux pour moi.

Tu produis de la musique depuis quelques années. Tu sembles plutôt orienté vers des sonorités industrielles assez dark. Comment choisis-tu de faire un morceau dans tel ou tel style ? D’où te vient ton inspiration ? Quels sont les outils que tu utilises ? Quel est ton processus de création ?

J’ai débuté la production il y a de ça 4 ans, j’ai d’abord commencé avec des sons qui tournaient à 180 BPM en général, mais ça ne marchait pas, je n’étais pas à l’aise. Puis j’ai expérimenté des rythmes différents, c’est la que j’ai trouvé ce qui me correspondait le mieux, les sonorités industrielles qui tournent entre 145 et 155 BPM. Des morceaux lents mais qui détruisent tout sur leur passage.

J’écoute énormément d’EDM et de la musique très posée toute la journée mais très peu de hardcore, ce qui assez paradoxal. Bien sûr il faut en écouter aussi c’est très important pour rester « in » et c’est ce que je fais, mais seulement 10% de mon temps (autrement mes fins de journées seraient récompensées par des maux de crane). Donc on peut dire que mon inspiration est un melting-pot de tous les styles d’EDM que j’écoute à longueur de journée.
Au niveau des outils je tourne sous Logic Pro 9 & 10, un contrôleur AKAI MPD32 et une carte son Edirol FA-66 + enceintes KRK RP5.
Je n’ai pas vraiment de processus défini mais la plupart du temps tout part d’un kick. Je bosse sur un kick, je trouve et décline ses variantes et je construis le morceau. Il m’arrive parfois aussi de commencer un morceau par des séquences de percus ou de sons qui forment une rythmique et de trouver ensuite un kick mais c’est plus rare.

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La production musicale est devenue assez complexe et il faut savoir rester à niveau. Combien de temps est-ce que ça t’a pris pour maîtriser les outils et arriver à faire ce que tu avais envie ? Combien de temps y passes-tu ? Qu’est-ce que ça implique de rester à niveau ?

Ça m’a pris 4 ans et je pense que j’ai encore beaucoup à apprendre, en tout cas, j’apprends de nouvelles techniques tout le temps, qui me font gagner du temps de production. J’ai pas mal appris aussi en effectuant des tests avec d’autres styles musicaux (electro/house/dubstep). Comme les méthodes de constructions, séquences, sonorités sont différentes, tu ne peux qu’apprendre de nouvelles techniques, qui te serviront ailleurs.

En général je bosse quelques heures le soir ou le week-end quand j’ai du temps libre, parfois dans la journée aussi, quand une idée me trotte dans la tête (bosser à domicile ça aide). Je préfère bosser le week-end sans interruption, c’est plus compliqué de se replonger dans un projet en travaillant dessus uniquement quelques heures chaque jour.
C’est compliqué à définir, rester à niveau ? Est-ce que ce sont les DJ’s du moment qui fixent ce niveau ? Je dirais qu’il s’agit de toujours chercher à améliorer sa musique, la rendre la plus propre et professionnelle possible, qu’elle soit appréciée par le plus de personnes (sans se prostituer pour autant, à bon entendeur).

Tu as pas mal joué en Belgique (plus qu’en France lol). Est-ce que ça veut dire que l’avenir est à l’étranger ? Comment vois-tu l’avenir de la scène hardcore en France ?

Pas forcément, seulement là-bas les gosses naissent avec une paire d’Air Max aux pieds ! Donc forcément c’est beaucoup plus simple de trouver des soirées dans lesquelles mixer et surtout la mentalité n’est pas du tout la même, les gens ne se prennent pas la tête.
Si on se donne les moyens il ne peut être que meilleur, le hardcore touche de plus en plus de monde en France, ce qui est une très bonne chose. À nous maintenant faire le nécessaire pour le rendre encore meilleur et attractif !

Event fb: www.facebook.com/events/182934268580842/?fref=ts

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il y a 10 ans 9 mois #44489 par JanineVodka
Hello, voici l'interview de C-Netik , l'un des boss du label Yellow-Stripe , qui fait le déplacement samedi du Portugal.

Il nous a également concocté un mix exclusif qui sera diffusé demain, jeudi 06.02.14, à 20h sur Underground FG à l'occasion de l’émission hebdomadaire du GMB .

Player ici: www.radiofg.com/modules.php?name=Fg_Player&op=player&wrd=2

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Hello mister, ravis de t’avoir avec nous à Paris. Pas sûr que beaucoup te connaissent ici. Peux-tu te présenter, comment en es-tu arrivé à la drum and bass et hard drum and bass ? Quel est ton background musical ? Comment est-ce que tout cela a commencé pour toi ? Premières soirées, les premiers artistes qui t’ont fait danser, etc...

Salut tout le monde, ravi de venir ! Je suis David a.k.a. C-Netik et je viens de Lisbonne au Portugal. Alors, au cours de mon adolescence j’ai eu l’occasion de faire pas mal d’allées et venues entre ici et les U.S. et cela a eu une grande influence sur moi. Au début j’écoutais rincipalement du Hip-Hop U.S. et de l’électro généraliste et j’ai ensuite découvert l’électro plus sombre en ligne et via mes amis. J’ai commencé à m’amuser avec la production en faisant des beats hip-hop et du hardcore avant mes premières vraies soirées, car il n’y avait pas de scène là où j’habitais à l’époque.

C’est quelques années plus tard, lorsque j’ai commencé à voyager que j’ai pu faire de vraies soirées, principalement à Porto et que la Drum & Bass est devenue mon principal centre d’intérêt. Une de ces soirées était un soir de nouvel an à Porto, en 2004 je crois, où j’ai entendu un set énorme de Loxy b2b avec Ink qui m’a fait disparaître mon méchant rhume. À cette époque ils envoyaient des dubplates d’à peu près tous les meilleurs artistes D&B que l’on pourrait qualifier de “dark”. Après cela j’ai commencé à aborder des sets et des back catalogues d’artistes comme Technical Itch, Teebee, etc… qui continuent de m’influencer aujourd’hui. J’étais à fond dans la D&B Neurofunk alors, mais les Therapy Sessions gagnaient de l’attention et j’ai été accroché par ces beats.

Avec le temps, les sons plus durs et les nouvelles fusions de genres ont fait leur chemin dans la D&B plus dark et j’ai aussi commencé le DJing en 2006 et il était clair que la fusion des sons darks et durs serait mon principal focus. Je suis toujours curieux et attiré par les sons nouveaux et chelous, alors l’expérimentation est devenue la clef de mes productions et mes sets. Mon son était très différent de ce à quoi la scène locale était habituée alors ça m’a pris du temps, mais j’ai commencé à me faire un nom et j’ai aidé le côté le plus obscur du spectre à avoir l’attention qu’il méritait.

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Le Portugal semble avoir une bonne scène Dum & Bass, vous avez les Therapy Sessions, etc... Comment cela se passe pour la drum and bass et surtout le hardcore drum and bass ? Et le hardcore ?

Nous avons été gâtés avec notre scène, à peu près tous les artistes D&B que tu peux nommer sont venus, et beaucoup de façon régulière. Cela continue de grandir et nous avons une belle diversité. Il y a quelques organisateurs qui sont présents depuis plus de 10 ans et pas mal de plus jeunes qui font des soirées régulièrement. C’est toujours une scène de niche bien sûr, mais elle en est probablement à son pic de popularité, avec des événements tous les mois qui réunissent entre 600 et 1000 personnes et plein de soirées plus locales entre temps.

La scène plus dark a grandi principalement grâce aux efforts de mon crew, Yellow Stripe, depuis 8 ans. Nous organisons les Therapy Sessions ici depuis 8 ans et ces événements ont clairement eu un impact sur la scène. Elles ont non seulement permis de nous présenter mon crew et moi à la scène mais aussi de répandre les sons plus darks à travers le pays. Les soirées Therapy ont toujours une énorme participation. Ces derniers temps, Yellow Stripen’est plus juste un organisateur d’événements, nous sommes aussi un collectif d’artistes et un label, ces éléments fonctionnent ensemble pour élargir le spectre, des gens de toute l’Europe viennent dans nos soirées grâce à tous ces efforts mis ensemble.

La scène hardcore était quasi inexistante ici mais quand les sons hardcore ont commencé à fusionner avec la D&B, nous avons commencé à l’expérimenter dans nos sets et dans nos soirées il y quelques années. Nous avons commencé avec des artistes comme The Outside Agency etCooh qui font le pont entre les genres, mais aujourd’hui nos artistes s’en sortent très bien avec une reconnaissance internationale. Nous avons commencé les « Torment Nights » en 2012 afin de nous spécialiser dans cette vague hardcore combinée à des expérimentations hardcore drum&bass et de cette façon on évite de décevoir les fans de drum&bass et une partie notre public régulier Yellow Stripe qui n’aime pas le hardcore. Je pense que nous pouvons pousser le hardcore ici de la même manière que nous avons poussé la dark D&B, avec des events de qualité, de gros artistes et des performances. Nous venons juste de faire jouer Mad Dog aux côtés des artistes Yellow Stripe, Gancher & Ruin en tant que tête d’affiches dans une soirée ici, et ça a clairement marché, alors on va continuer à pousser.

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Tu as sorti d’excellents morceaux sur PRSPCT, Yellow Stripe. Comment qualifies-tu ta musique ? Hardcore Drum and Bass, Crossbreed, D&B, Hardcore ? Quel est ton processus de création lorsque tu travailles sur un morceau ? Est-ce que tu vises un style spécifique ou cela sort comme ça sort ?

Merci ! J’aime à penser que ma musique est principalement expérimentale. Pas de manière absolue mais j’essaie toujours quelque chose de nouveau pour éviter de faire des morceaux similaires, c’est comme ça que j’aime faire, je ne suis pas un fan de musique formatée. Si je devais donner un genre à mon travail récent, je dirais Hardcore Drum&Bass. Mais je travaille aussi sur de la D&B traditionnelle et même du hardcore.

Lorsque j’ai commencé, je n’en avais pas grand chose à foutre de savoir si quelqu’un aimait ma musique ou pas, mais avec le temps, je suis devenu plus conscient de ce que les gens voulaient entendre, ressentir et maintenant c’est presque aussi important que ce que je ressens pour la musique. Alors j’essaie d’équilibrer les deux. C’est une partie du processus de création. Je travaille des fois sur des styles de musiques moins dansants, alors je dois être dans le bon état d’esprit pour commencer à danser sur du gros dancefloor. Cela peut commencer avec une paterne de drum, une ligne de synthé ou un sample de voix et toute chose, musicale ou non, peut inspirer une idée qui va influer sur le type de track que tu vas faire.

J’essaie de ne pas rester assis dans le studio pendant des heures à expérimenter et voir ce qui en sort, cela dirige mon travail vers un chemin que je trouve contre productif. En général, une fois que l’idée principale est fixée, je vais travailler sur les beats jusqu’à ce qu’ils soient exactement comme je veux. Je suis toujours en train de tapoter sur mon Akai ou de penser à des rythmes barrés, c’est ce qui vient généralement en premier. Si les beats sont au point, tout le reste est généralement plus facile à mettre en place et de cette manière j’évite des maux de tête au moment du mixdown.

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Quelle est ta vision sur cette nouvelle scène « crossbreed / hardcore drum and bass » ? Est-ce que tu vois cela comme un air frais pour la drum and bass et le hardcore ? Certains producteurs de drum and bass disent qu’ils ne joueraient jamais de crossbreed et que c’est du « gabba » pour eux. Et pour toi ?

J’ai toujours aimé la combinaison des sons hardcore et D&B/jungle, alors cela fait complètement sens pour moi. Je pense que c’est super que cette fusion des genres touche de plus en plus de monde, cela va sans aucun doute ouvrir les esprits aux sons D&B et aux sons Hardcore. Mais cela peut aussi créer plus de segmentation, car par exemple la scène Hard D&B est mure pour ce type de son mais tout le monde n’aime pas.

Les puristes auront toujours ce genre d’argument, mais la tendance fait que les gens vont aller chercher quelque chose d’autre une fois qu’un genre et ses sous genres deviennent périmés et beaucoup vont chercher ce vent de fraicheur avec le crossbreed. Le mélange des genres est la meilleure manière d’insuffler une vie nouvelle dans la musique et c’est pour cela que ça arrive régulièrement à travers le spectre complet de la D&B.

Est-ce que tu vis de ta musique ? À quoi ressemble ta vie de tous jours ? Quels sont tes projets ?

La musique est mon focus principal pour l’instant. En plus de ce tu sais déjà, j’ai un side project appelé Drop Top avec un pote avec lequel nous produisons et jouons d’autres types de bass musique, alors je suis occupé avec cela quand je ne travaille pas sur C-Netik. En plus de cela, je codirige Yellow Stripe Recordings avec mon partenaire T-Rex et je suis conseil sur la plupart des opérations Yellow Stripe, de la planification des événements au merchandising, etc... Alors pour le moment je fais de la musique ou je m’occupe de ma petite fille à la maison et j’aimerais que cela dure le plus longtemps possible. Pour cette année j’ai plusieurs sorties en cours avec des exclus sur des plus grands événements durs et des labels qui se feront connaître en temps voulu et bien sûr des sorties sur YSR et PRSPCT. Je travaille sur des bonnes expérimentations 4x4 pour aller avec ma hard D&B, alors attendez-vous à ce genre de choses dans l’année. Ces prochains mois verrons sortir quelques collabs et un EP sur Motormouth Records. Je ne planifie pas trop à l’avance, mais la première partie de l’année est plus ou moins bouclée en terme de sorties. Mais après, je vais peut-être me lever demain matin et changer d’avis ou alors partir sur une nouvelle idée qui éclipsera la précédente. Je suis partisan de l’approche « qualité vs quantité » afin que chaque morceau soit mémorable d’une manière ou d’une autre, alors le plan c’est de prendre mon temps et d’essayer de sortir quelque chose de spécial à chaque fois. Je vais vous présenter de la nouveauté le 08 Février, impatient d’y être !

Rendez-vous le 8 Février a Glazart pour découvrir le son de C-Netik !

Event FB: www.facebook.com/events/182934268580842/...ype=regular&source=1

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il y a 10 ans 9 mois #44490 par JanineVodka
Hello, voici l'interview d' Ophidian . Bonne lecture :)

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Hello, ravi de t’avoir de nouveau à Paris. Tout d’abord peux-tu te présenter au public français ? Comment es-tu arrivé à la musique et plus particulièrement électronique ?

Salut, c’est génial d’être de retour ! Je suis Conrad Hoyer mais la plupart d’entre vous me connaissent en tant qu’Ophidian. Je suis dans la musique depuis longtemps maintenant. J’ai commencé à jouer du piano quand j’avais à peu près 5 ans. Lorsque j’ai déménagé en Hollande, quand j’avais 9 ans, je suis entré en contact avec la musique électronique et j’ai commencé à la jouer sur mon clavier et plus tard sur mon ordinateur. Mon premier contact avec le hardcore et Ruffneck Records s’est fait via des amis et j’ai instantanément accroché. J’ai adoré comme le hardcore était sérieux, dark et intense. Bien plus que l’eurodance happy qui passait alors à l’époque. Les artistes sur Ruffneck étaient des héros, mais j’étais trop jeune pour aller en rave party alors je ne pouvais pas aller les voir en live.

Tu produis du hardcore industriel, du hardcore mélodique, de la musique industrielle downtempo. Comment travailles-tu ta musique ? Tu as commencé assez jeune. Combien de temps est-ce que ça t’a pris pour devenir « célèbre » ?

Pour moi, l’une des composantes les plus importantes d’un morceau est son atmosphère, que ce soit un morceau industriel ou mainstream. Je veux que le track évoque une émotion, qu’il parle à l’auditeur. Je suis satisfait par un morceau lorsque j’arrive à atteindre l’équilibre entre efficacité en soirée et profondeur pour l’écoute à la maison, dans une voiture ou dans des écouteurs.
J’ai été signé par DJ Ruffneck quand j’avais 16 ans, début 1998. Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai commencé à devenir célèbre. Je pense que mes albums Black Box (2003) et Betrayed by Daylight (2004/05 incluant Butterfly VIP) ont beaucoup aidé, mais la reconnaissance est arrivée petit à petit avec les années.

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Tu vas jouer « live » le 08 Février. Tu es également un DJ talentueux et tes mixs sont très dynamiques. Quelle est, pour toi, la principale différence entre une performance « live » et « dj » ?

La principale différence est que, lorsque je mixe, je joue des versions existantes de morceaux sur des platines. Quand je joue en live, je reconstruis mes morceaux à partir de blocs basiques sur mon ordinateur et j’ajoute les cordes, mélodies et effets en externe. J’utilise un clavier et un contrôleur pour faire ça. Ce n’est pas toujours facile à faire et je n’arrive jamais à jouer un morceau deux fois de la même manière, mais je pense que cela fait partie du charme.

Tu fais partie de ces rares artistes underground qui jouent sur les mainstage des grands events. Est-ce que tu penses que c’est parce que tu fais de la musique mélodique ?

Je pense que le fait que je fasse de la musique mélodique est un facteur. Si je ne jouais que des morceaux industriels, je ferais fuir la moitié du public dans les mainstages des gros events, mais j’essaie toujours de mélanger les deux. C’est pour cela que je peux rester pointu, et leurrer des gens qui n’auraient peut-être pas été attirés par mon set. Cependant, cela ne marche pas toujours et il y a des fois des plaintes sur le fait que je suis „trop difficile“. Cela ne me dérange pas trop. Je me sens respecté pour ce que je fais par mes collègues et les organisateurs d’événements et de plus en plus de gens dans le public commencent à comprendre mon concept.

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Comment est ta vie d’artiste underground ? Comment organises-tu ta vie de famille et ta vie de musicien ? Es-ce que c’est dur de rester créatif et de faire évoluer ta musique ?

Pour l’instant j’ai la chance de vivre complètement de la production, des performances et d’autres choses que je fais comme du mastering ou des sons pour des jeux vidéos ou le cinéma – même si je n’ai pas encore fait grand chose à ce niveau. Cela ne me laisse malheureusement pas beaucoup de temps libre, je suis généralement en studio du Lundi au Vendredi, et je joue quelques Vendredis et la plupart des Samedis. Le Dimanche je dors. C’est en fait un assez gros défi de combiner ma carrière et ma vie de famille car cela me prend trop de temps et je suis souvent absent de la maison. Fort heureusement, avoir de l’inspiration et des idées créatives n’a jamais été un souci. Je pense toujours beaucoup à comment faire évoluer ma musique, tout ce dont j’ai besoin, c’est le temps pour le faire!

Original english version here: www.partyuniq.com/blog-2/interviews/114-...eat-11-glazart-paris

RDV samedi, à Glazart!

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